Tsuba

Alors que la plupart des tsuba, ou garde de sabre, sont rondes (maru-gata) ou quadrilobées (mokko-gata), celle-ci est presque quadrangulaire,
Elle reflète l’évolution de la tsuba, laquelle, d’essentiellement fonctionnelle ayant pour rôle de retenir la main du guerrier et parfois de former contrepoids, va progressivement devenir à l’époque d’Edo (1603-1868) un objet également décoratif, reflet du statut social et de l’évolution des techniques de métallurgie de plus en plus sophistiquées.
En fer ou en alliage de métaux mous, ici le sentoku à forte proportion de cuivre, la tsuba eut ses écoles et ses grands forgerons qui signeront leurs œuvres. Ainsi d’Iwamoto Konkan (1745-1801) et de son école, à laquelle appartient cette tsuba qui pourrait être la réalisation d’un élève.
L’iconographie est également significative de certains thèmes que l’on rencontre : Kanzan et Jittoku, deux personnages d’origine chinoise, fréquemment représentés, sont deux moines bouddhiques incarnant les vertus du zen, la connaissance et la théorie.
 

LOT n°82

Tsuba nade-kaku-gata en sentoku représentant Kanzan et Jittoku déroulant une calligraphie. Signée Iwamoto Konkan. Japon, XIXe siècle H. 6,7 cm

 
 Fiche détaillée 

Cette tsuba est vendue dans le cadre de notre vente Art D'Asie, le 25 janvier 2023 à l'hôtel des ventes des Chartrons par Maitre Baratoux, commissaire-priseur, et présenté par notre expert Anne Papillon.